To: George Thomson, Edinburgh
Vienna, July 17, 1810

Anderson v1 pg279-281 - letter #266


Monsieur!

       Voila, Monsieur, les airs écossais don’t j’ai compose la plus grande partie con amore, voulant donner une marque de mon éstime à la nation écossoise et angloise en cultivant leurs chants nationaux – Pour ce, qui regarde les repetitions dans les airs, que j’ai composes à faire les airs senza replica. – come j’ignorois, si l’un ou l’autre de ces airs avoit plusieurs couplets ou non, il m’a fallu les composer de manière qu’ont pût les répeter au besoin; ainsi c’est à vous, d’arranger la chose, et de laisser les repetitions dans les airs qui n’en ont qu’un seul. – je voudrois bien avoir les paroles de ces airs écossaisais, pour en faire usage en allemagne dés que vous les aurez pùbliés en Ecosse. – vous pourriez même me les faire parvenir des à present; je les ferois traduire et j’attendrois la nouvelle des la publication faite en Ecoisse -- --

       Je vous prirois de m’envoyer les paroles notées sur la simple mélodie. –

       Quant aus trois quintuors et trois sonates, j’accepte votre proposition, et j’espere qu’ils seront á votre entière satisfaction. – Vous pourrez me faire payer les cent vingt livres sterling ou les deux cent quarante ducats en espece en deux termes; moitié, lorsque je délivrerai les trois quintuors, l’autre moitie lorsque je délivrerai les trois sonates aut vice versa -- --

       A l’egard des airs avec paroles angloises, je les ferai à trè bas prix, pour vous temoigner, que je suis porté à vous server; c’est pourquoi je ne ne demande que vingt livres sterling, ou quarante ducats en Espece pour ces airs – je ne pourrois les composer à moindre prix sans perdre, car on me donne ici d’avantage pour douze airs avec paroles allemandes, qui ne me font point de difficulté par la langue, au lieu qu’il me laut faire traduire les paroles angloises, faire des observations su la pronunciation, e qu’avec tout cela, je suis toujours géné –

       Pour ce qui regarde enfin le terme, après lequel je pourrois disposer de ces ouvrages en allemagne, je crois, que six mois pour les quintrors et les sonates, et trois mois pour les airs, à compter du jour où vous les aurez eu publiés en Ecosse, suffiroient.

       Je vous prie cependant, de m’ecrire là dessus. -- --

       Agréez, Monsieur, les assurances de la plus parfait consideration, avec laquelles j’ai l’honneur d’être
 
       Monsieur votre très-obéissant serviteur

                                                                        Louis van Beethoven

P.S.  Je ne veux par manquer de vous averter que je viens de toucher la some de cent cinquante ducats pour cinquante trois airs Ecossais che la banquier Fries. –

       Plusieurs de mes simphonies sont arranges en quatuors ou quintuors; s ices pieces arranges vous conviennent, je m’empresserais de vous le envoyer -- -- -- --

       NB.  quant on prend l’ultima volta dans les airs Ecossais, on laisse 1 2 3 etc. volta, c’est à dire, on ne sonne pas toute la Mesure de 1 2 3 etc. volta, si ce n’est pas asséz clair pour votre pays, il faut que vous faites à un autre manière.